Forest, l’étoffe de nos histoires
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Roman » Oui, le titre, Je reste roi de mes chagrins, est tiré de Shakespeare. Philippe Forest cite le dramaturge anglais et lui emprunte l’idée que le monde entier est une scène, la vie un théâtre. Son nouveau roman est construit en quatre actes, avec ses prologue, intermèdes et épilogue. Le romancier français a trouvé dans la disparition de sa fille, dans l’absence irréductible et l’absurdité une cohérence à toute son œuvre. La question et la douleur du non-sens innervent à nouveau cet ouvrage et, à nouveau, Philippe Forest dépasse, transcende son sujet par l’écriture.
Il ne cache pas ses profondes motivations à écrire, il ne cache pas ses doutes. Au contraire, il révèle les ficelles qu’il tire, comme au théâtre il arrive que la technique, les changements de costumes, de décors sont livrés à la vue des spectateurs. C’est une mise à distance – au théâtre on dirait une mise en abyme – d’autant qu’en réalité Philippe Forest ne raconte pas directement son histoire, mais à quel