Frédéric Pajak fait L’Amour, et c’est bon
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Collectif » L’écrivain dessinateur célèbre les noces de l’art et de la littérature dans une revue qui ne badine pas, mais mord drôlement.
Il faut être un peu fou, ou radicalement idéaliste, pour lancer une revue. Ou alors être Frédéric Pajak, revuiste profus qui, après avoir fomenté une vingtaine de journaux plus ou moins éphémères mais toujours drôlement acerbes, vient de lancer L’Amour. Une revue périodique vernie cette semaine, effrontément non numérique et fièrement imprimée, qui invite en grand format à repenser ce qu’aimer veut dire à l’ère du like.
Nulle sensiblerie pourtant; ce qui est célébré ici, c’est bien l’amour du singulier, du beau toujours bizarre, de l’argument a contrario, de la pensée déliée, antiactuelle, mordante et si possible farcie d’humour. Non, pas simplement ravagée par cette propension contemporaine à la blagounette, au lol calibré pour le buzz! Mais bien pétrie d’un humour très noir, cette «sorte de dynamite pour l’esprit» décrite par Ducha