Frédéric Pajak, traduire l’invisible, tuer le réel
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Manifeste incertain » Il se retourne, Frédéric Pajak. Puis il regarde les traces dans le sable. Les siennes d’abord, mélancoliques et gyrovagues, bientôt effacées par la marée des ans. Celles des artistes quêteurs d’absolu ensuite, ces compagnons de route et d’abysse. Empreintes mêlées du souvenir et de l’Histoire qui entrelacent leurs trajectoires dans les pages du Manifeste incertain. Voici déjà le huitième volume de cet essai qui devrait, nous a assuré son auteur, en comporter neuf (comme s’il semblait souhaitable à quiconque que Frédéric Pajak s’arrêtât un jour).
Il se fait ici maître du collage, revenant aux miscellanées des premiers Manifestes, bouquets de papier embrassant divers récits en une même gerbe nouée de poésie. Entre biographie, journal, autobiographie, critique sociale et fable philosophique, sa Cartographie du souvenir s’ancre à Lausanne et s’étend jusqu’en Chine communiste en passant par Paris, la Bretagne, les Alpes vaudoises.
«Publier, c’est un ac