Goncourt: «Veiller sur elle», un roman magnifiquement ciselé
Jean-Baptiste Andrea a remporté mardi le célèbre prix littéraire pour Veiller sur elle, un roman épique autour d’un sculpteur italien.
Tamara Bongard
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Roman » Comme devant une œuvre de Michel-Ange, chez Jean-Baptiste Andrea, on admire le style, la ciselure, le raffinement, l’humanité, la capacité à donner vie à ce qui ne bouge pas. Le premier était sculpteur, le second écrivain. Ce dernier a remporté hier le Prix Goncourt pour Veiller sur elle, fresque historique et artistique racontée par Mimo, petit Italien au burin agile. La lecture de ce roman de près de 580 pages sorti chez un éditeur indépendant, l’Iconoclaste, ne laissait pas beaucoup de doute sur le sort qui lui serait réservé dans l’impénétrable mercato des prix parisiens. Et tous ceux qui le retrouveront sous le sapin – tel est souvent le destin des romans primés – devraient s’accorder avec Françoise Chandernagor, membre du jury interrogée hier par la presse agglutinée chez Drouant,