Goupil à Paris
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Fabrice Lardreau » Les renards sont entrés dans Paris. Ou plus précisément dans son double, Lutetia, que l’écrivain Fabrice Lardreau ébranle dans La ville rousse. Ils lui donnent la couleur mordorée de leur pelage, d’une chaleur qui tranche avec le climat glaçant du roman. Le lecteur se glisse dans la peau de Christian Maupertuis, exécuteur cynique des basses œuvres d’une entreprise de travaux publics chargée de l’extension du métro. Eliminer les activistes d’ONG gênantes? Pas de problème. S’attaquer aux renards? C’est une autre paire de manches.
L’auteur évoque l’imaginaire du renard par mille surnoms: le Roux, le Goupil… Il transpose au règne animal certains débats contemporains, tels ceux de l’immigration ou de la gestion de la faune. Au nom de préjugés, certains veulent éradiquer les renards, d’autres les protéger. D’aucuns sont gênés par cette présence culottée qui s’immisce même dans les chambres à coucher. Quant à l’entreprise vorace qui emploie Maupertuis, elle fait