Histoires de chtis
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Hénin Liétard » Il y a quelque chose d’Alphonse Boudard dans Marcher sur les bas-côtés d’Hénin Liétard. Gouailleur, tubard comme l’auteur de La Cerise, l’écrivain invite son lecteur au bar. Tout est prêt pour causer autour d’une bière: Cardinal fribourgeoise ou trappiste belge, qu’on se serve! D’ailleurs, des sous-bocks ornent la couverture du livre: c’est un signe.
Le monde des chtis est celui de Marcher sur les bas-côtés. On s’y résigne à une certaine misère, tempérée par la fierté d’être de ceux des corons, qui descendent à la mine, quitte à crever de silicose. Sortir du métier, c’est déchoir! C’est ce qui arrive au narrateur, eh oui, finalement chargé de relever les compteurs. D’une voix qui «succule et trucule», Hénin Liétard louvoie entre anecdotes et portraits bien troussés. Il y a le gosse du sana fringué comme un Ricain, mais aussi ceux qu’on surnomme Babouin, Zigzag ou Frelon. Quant à la notion de légalité, elle apparaît des plus élastiques. Alphonse Boudard, qu’on