José-Flore Tappy, juste avant la nuit
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Poésie » Le nouveau recueil de la Lausannoise est un diptyque habité par un mouvement d’une ample beauté, du domestique au cosmique, de l’autre au soi.
Déjà le titre comme un mystère, Trás-os-Montes. «Une région montagneuse hors des sentiers battus» proclame le site internet dédié au tourisme dans ces hautes terres portugaises. Alors c’est là, au creux de ces vallonnements reculés qu’il faut peut-être ancrer l’imaginaire, situer les images du nouveau recueil de José-Flore Tappy.
Pourtant point de lyrisme paysager. Ici, ces confins valent pour ce qu’ils renferment d’ancestral, ce noyau d’humanité repliée, sédimentée, où quelques gestes inlassables et nécessaires assurent le quotidien. La nature importe moins que ceux qui tentent simplement de s’y inscrire, et qu’observe avec sensibilité cette poésie de l’empathie où le je tend à s’effacer dans l’attention à l’autre.
D’emblée ce tu qui devient elle, comme s’il fallait trouver la juste distance avec cette femme beso