Roman » Les 100 premières pages d’aimemoi.ch, le «premier roman d’humour» d’Alain Cébius, qui a été verni cette semaine à Estavayer-le-Lac, sont plaisantes. Les errances cyberamoureuses de Manfred, qui vit à Romont mais travaille à Bulle, sont racontées avec force jeux de mots et allitérations. Ce trentenaire pas très courageux est économe (son addiction aux jeux-concours est plutôt cocasse) et il ne lésine pas sur les calembours, même à deux balles (il invoque San Antonio, ce qui absout tout), butine d’un pseudo féminin à l’autre, tout en déroulant sa vie plan-plan. Les chapitres et son quotidien ronronnent, comme son chat castré Castro.

Puis, au détour d’une page, l’écrivain d’origine staviacoise bouscule les codes de cette parade nuptiale jouée au clavier et souvent traitée dans les comédies romantiques. Et là, il titille vraiment le lecteur, l’emmène dans des alcôves où il ne pensait pas aller. Il livre d’excellents moments littéraires et une intrigue très jouissive, don