L’écriture, l’aventure
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Œuvres complètes » Comme un Cendrars qui ne serait pas parti, n’aurait pris que le funiculaire du bout de la rue, aurait trouvé l’extraordinaire dans l’ici. Ingénieur agronome et écrivain fulgurant, le Jurassien Werner Renfer (1898-1936) a filé dans le ciel de la poésie romande moderne, ne laissant que quelques éclats longtemps incompris – dont le très attachant recueil La Beauté du monde (1933), qu’il nous tarde de retrouver dans le quatrième tome de ses Œuvres complètes éditées avec passion depuis 2017 par Patrick Amstutz.
Musique d’avenir car c’est le troisième qui a été verni hier soir à l’espace Renfer de Porrentruy; pages non moins attachantes, de douce ironie facétieuse et vaguement absurde dans les Petits poèmes burlesques, de sensible actualité dans les chroniques infatigablement livrées au canard imérien Le Jura bernois, ou de belle foi poétique dans sa causerie La tentation de l’aventure, invitation au voyage intérieur et renoncement aux charmes de l’ailleurs, mai