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«La littérature, c’est ce qui nous échappe»

Ecrivain au long cours, Patrick Deville remonte aux origines de sa famille pour traverser histoire de France dans son nouveau roman, Taba-Taba.

Celui qui est aussi directeur de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire réalise avec «Taba-Taba» un Tour de France rêveur, érudit et vagabond. © Pierre Deville
Celui qui est aussi directeur de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire réalise avec «Taba-Taba» un Tour de France rêveur, érudit et vagabond. © Pierre Deville

Thierry Raboud

Publié le 17.11.2017

Temps de lecture estimé : 9 minutes

Interview » Patrick Deville est un aventurier de l’immobile. Sans cesse en mouvement, pourtant engoncé dans une méticulosité d’historien qui lui ralentit le pas. Après avoir suivi jusqu’au bout du monde les traces du bactériologiste Alexandre Yersin dans l’excellent Peste & Choléra, le voilà qui arpente l’Hexagone. A la façon qui est devenu sienne, celle du « roman sans fiction ». Et l’on se demande parfois où est le roman dans cette ample chronique de l’histoire de France du Second Empire à Charlie Hebdo, qu’il déploie en remontant à ses propres origines, puisant pour cela dans les archives d’une malle aux souvenirs qui semble sans fond.  

Son Taba-Taba est une rêverie si référencée, si précisément documentée que Deville parvient à révéler da

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