La transparence peut tuer
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Ian McEwan » C’est un fantasme de notre temps hyperconnecté: l’intelligence artificielle va-t-elle prendre le pas sur la nôtre? Et demain, qu’est-ce qui distinguera encore l’homme de la machine? Ces questions sont au centre du dernier roman de Ian McEwan, Une machine comme moi. Un récit futuriste ironiquement transposé en 1982, dans un passé recomposé – les Beatles jouent toujours ensemble, et au complet, même…
Cette année-là, le narrateur, Charlie, acquiert un androïde de première génération, Adam. Son joujou de luxe se révèle toutefois bien vite encombrant dans le ménage à trois qu’ils forment avec Miranda, la voisine du dessus et amante de Charlie. Les deux humains de chair et d’os supportent mal de se trouver constamment sous le regard de leur presque semblable, qui n’admet pour sa part ni les zones d’ombre, ni le mensonge. Mais la transparence peut tuer… Passionnant sujet, hélas desservi par un style atone qui empêche les fils de la trame de se tendre.
Serge Gum