Laurence Boissier n’écrira plus
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Carnet noir » Comble de l’absurde, c’est une reine du nonsense qui s’en est allée brutalement. Laurence Boissier s’est éteinte vendredi, comme l’a annoncé hier Le Courrier. Un choc, tant était inattendue la disparition à l’âge de 57 ans de cette écrivaine genevoise, dont le regard caustique et la prose gorgée d’autodérision vont véritablement manquer à la littérature romande.
Formée à l’Ecole des arts décoratifs de Genève, elle avait d’abord voyagé en déléguée du CICR avant de revenir au bout du lac pour travailler comme ingénieure en physique du bâtiment, puis d’entrer finalement aux Beaux-Arts à la quarantaine. Cette mère de deux enfants en ressortira écrivaine, publiant et interprétant sur scène ses textes saillants, lapidaires et toujours immensément drôles au sein du collectif Bern ist überall.
«Peut-être que je n’ai pas encore trouvé ma voie, que ma vocation c’est la céramique ou la confection de bougies. Comment peut-on être sûre?» s’interrogeait-elle en 2017, a