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Le mythe de l’ogre dépoussiéré

Daniel Fattore

Publié le 09.05.2015

Temps de lecture estimé : 1 minute

Olivia Gerig

«L’ogre courait dans le plus simple appareil au cœur des bois. Il avait mangé, comme les autres.» Rituels mystérieux et repas sanglants, tels sont les principaux ressorts de L’Ogre du Salève, premier roman de l’universitaire et criminologue Olivia Gerig.

L’ogre moderne, lui-même fils d’ogre, est beau gosse, et il garde la tête de ses victimes en souvenir. S’il dévore des jeunes filles, c’est pour garder l’éternelle jeunesse, selon une théorie fumeuse que l’écrivaine genevoise prête aux nazis qui entourent le docteur Aribert Heim. L’auteur dépoussière ainsi le mythe, et le désenchante aussi, avec pertinence.

Autour de l’ogre, ce roman campé entre Genève et la France voisine fouille les âmes sombres des collaborateurs du temps de l’Occupation. C’est dans le terreau ingrat, inhumain, d’une famille recomposée sans amour, où règne une mégère sans cœur, qu’émerge une dynastie d’ogres. Tout commence en effet avec l’enfant illégitime d’une Française et d’un

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