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Le virus nous révèle

Alors que prolifère le coronavirus, la réalité semble rejoindre ces fictions de la contagion qui éclairent notre nature profonde. Car «l’épidémie, c’est l’homme contre lui-même»

Image tirée du film sud-coréen Pandémie (en anglais The Flu), sorti en 2013 et projeté au Festival international de films de Fribourg l’année suivante. © DR
Image tirée du film sud-coréen Pandémie (en anglais The Flu), sorti en 2013 et projeté au Festival international de films de Fribourg l’année suivante. © DR

Thierry Raboud

Publié le 06.03.2020

Temps de lecture estimé : 14 minutes

Contaminations » Il se répand, fulgurant. Et c’est toute la collectivité qui tremble, secouée de convulsions allant du déni à l’hystérie, de l’aveuglement relativiste à la psychose. Le coronavirus, qui depuis le début de l’année prolifère sur la surface du globe, éprouve les liens qui nous unissent à nos semblables. Menacé, l’homme social se révèle à lui-même. Voici alors qu’apparaît ce «mélange de courage et de couardise, de dévouement et d’égoïsme» qu’évoquait Hervé Bazin dans Le neuvième jour (1994), roman qui décrit les ravages d’une «sur-grippe» partie d’Inde pour se disséminer en «métastases lointaines où les lignes aériennes jouaient le rôle d’une circulation sanguin

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