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Les vies devant soi

Après avoir amplement raconté La vie des autres, Ghislain de Diesbach plonge le lecteur dans les coulisses de sa propre œuvre, où l’on découvre combien «le métier de biographe est ingrat». © Alain Wicht
Après avoir amplement raconté La vie des autres, Ghislain de Diesbach plonge le lecteur dans les coulisses de sa propre œuvre, où l’on découvre combien «le métier de biographe est ingrat». © Alain Wicht
Les vies devant soi
Les vies devant soi
Publié le 30.06.2018

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Ghislain de Diesbach L Né en 1931, le biographe français publie à Fribourg un recueil de souvenirs qui parachève une carrière passée à raconter autrui.

Voilà une quarantaine d’ouvrages qu’il fait tenir la vie des autres au fil de sa plume. Né au Havre en 1931, Ghislain de Diesbach est un biographe dont le talent indéniable provient de la limpidité classique de son style autant que de la rare liberté de ton qu’elle habille. Soucieux de dissiper l’écran de fumée des thuriféraires pour tirer de ses sujets de fidèles portraits, il convoque anecdotes, documents inédits et témoignages de première main dans ses livres honorés de nombreux prix.

L’auteur de Proust, de Madame de Staël et de Ferdinand de Lesseps n’a pourtant pas toujours eu les faveurs des gardiens du temple, lui qui n’hésite pas à dépeindre Jules Verne en «raciste invétéré» ou Chateaubriand en «monstre d’égocentrisme», jusqu’à déplaire à la «société fribourgeoise» pour avoir mis en exergue «l’esprit piquant» de Ma

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