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Littérature: Jeune polyphonie face à l’angoisse climatique

Dans Si les forêts nous quittent, l’auteur bernois Francesco Micieli trouve une langue pour dire la peur d’une génération face au changement climatique, et ainsi la dépasser.

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Isaure Hiace

Publié le 30.08.2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Dans une ville suisse, par un été caniculaire, des jeunes se sont regroupés à l’ombre de l’arbre d’un café. Ce qui les rassemble? L’angoisse: «Le monde semblait à l’agonie. Canicule et inondations. Une géante déchaînée.» La rencontre d’une prophétesse nommée Ginkgo soude ce groupe, lui insufflant un souffle révolutionnaire. Mais après que celle-ci a disparu, les jeunes semblent désemparés. Le récit fait alterner les prises de parole de chacun d’entre eux. La crise climatique, la violence du monde, l’absence d’alternatives: leur désarroi s’incarne page après page.

La prouesse de Francesco Micieli, écrivain d’origine italienne et installé à Berne, d’où il écrit en allemand, est de trouver une langue pour cela. Une langue contemporaine et poétique, très bien rendue par le traducteur Christian Viredaz, pour dire le désœuvrement d’une génération.

L’un des jeunes, Saïd, affirme ainsi: «Nous avions déjà tout abandonné (…) car le monde serait détruit, pas de place pour nous. Les

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