Antoine Laurain » L’ivresse des prix littéraires au jour du Goncourt, la fièvre des lecteurs de maisons d’édition dénichant une perle parmi la déferlante de manuscrits reçus… Dans Le Service des manuscrits, histoire d’un roman dans le roman, Antoine Laurain imagine un livre particulier: nul ne connaît son auteur, et les crimes qu’il raconte rappellent des faits divers actuels. Partant de la description fine d’une maison d’édition parisienne au prestige ronronnant, l’intrigue bascule brusquement dans un suspens policier. L’ineffable éditrice Violaine Desencres a peut-être quelque chose à se reprocher, elle que l’auteur décrit comme phobique de l’avion et dotée d’une prothèse métallique à la jambe. Qu’en est-il de sa collègue? La clé est peut-être du côté de Rouen, théâtre de sorties de boîte honteuses.

«Ce livre vivra sa vie en dehors de moi. Et ceux qui doivent mourir vont mourir», glisse l’auteur de l’énigmatique manuscrit. Antoine Laurain, en écho, pose en phrases enlevées