Mélancolie de l’expat
Temps de lecture estimé : 5 minutes
Anne-Sophie Subilia » Nouveau roman, nouvel ailleurs pour cette écrivaine des géographies intérieures, qui met en scène le blues d’une expatriée dans le Gaza des années 1970. En lice pour le Prix Femina.
Dire l’ailleurs à travers le soi, décrire les reliefs intimes que fait naître le défilé du paysage. C’est ainsi qu’Anne-Sophie Subilia voyage – non en émule de Bouvier, la plume agitée par les cahots des sentiers, plutôt en suivant la «géopoétique» de Kenneth White, expression d’une présence au monde. Fille de globe-trotteur, la Belgo-Suisse avait ramené de Montréal son premier roman, Jours d’agrumes (2013), avant de revenir au Jorat dans Parti voir les bêtes (2016) puis de caboter le long des fjords pour le huis clos de Neiges intérieures (2020).
Elle en prolon