Pierre Lemaitre » Mathilde aime le travail soigné. Elle l’exécute sans bavures. Juste un cadavre. Oui, Mathilde est une tueuse à gages, amatrice d’armes à feu extravagantes. C’est cette sexagénaire qui habite Le serpent majuscule. Ecrit en 1985, ce polar inédit de Pierre Lemaitre réjouira ses fans, tout en les décevant. En effet, cette publication signe son adieu au roman policier.

Elle décline, Mathilde, mais elle en remontre à des policiers largués. On sourit lorsque ceux-ci enquêtent dans un parking, lorsque le gardien explique pourquoi il a dû laisser filer une trentaine d’autos, toutes a priori conduites par un suspect. Comble de la perversion, Mathilde, cette mémé flingueuse à chien, ancienne résistante à la langue bien pendue, s’avère attachante. Va-t-elle se faire prendre? Ancré dans les années 1980, Le serpent majuscule est un polar pas du tout technologique, où les criminels s’organisent autour d’un réseau de cabines téléphoniques. Même les caméras de surveillance