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Jean-Claude Grumberg, l’un des plus grands dramaturges francophones, publie La plus précieuse des marchandises. Un conte d’une douce cruauté

Pogroms, terrorisme, pour Jean-Claude Grumberg la folie humaine a toujours existé. © Rebekka Deubner
Pogroms, terrorisme, pour Jean-Claude Grumberg la folie humaine a toujours existé. © Rebekka Deubner

Ghania Adamo

Publié le 23.03.2019

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Rencontre » «Vous voulez savoir si c’est une histoire vraie?» demande Jean-Claude Grumberg à son lecteur dans l’épilogue qui clôt La plus précieuse des marchandises. Et le lecteur reste coi. Le ton de ce conte n’est pourtant pas à la plaisanterie. Mais même dans les histoires cruelles Grumberg garde un fond malicieux. Cet homme de 79 ans, auteur d’une trentaine de pièces de théâtre, dialoguiste de films, autrefois comédien, manie avec justesse l’humour tragique. De père juif, d’origine roumaine, il a connu les affres de la Deuxième Guerre. Ses fictions sont le reflet impitoyable de la réalité. Celle qu’il raconte ici remonte à 1943. Un train transporte des centaines de juifs. A son bord, un jeune couple et leurs jumeaux, une fille, un garçon. La mère n’a pas assez de lait. Le wagon ralentit dans un bois. Le père choisit au hasard l’un des deux bébés. A travers la lucarne, il passe la petite fille. Une pauvre bûcheronne l’attrape. Entretien touchant.

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