Roman »   «Fermetures de bureaux: Swiss Post met le paquet» Variation sur un thème bien connu, que l’on retrouve déployée avec noirceur sous la plume de Nicolas Verdan. Le décor a ici son importance, dépeint avec un léger décalage qui permet à l’auteur de dire notre pays tout en faisant mine de regarder ailleurs, de mettre en scène des personnages connus sous des identités suggestives. Du Valais à Berne en passant par Fribourg (où l’on croise un rédacteur en chef du canard local…), le tissu social semble partout menacé de décomposition, et la décision de Swiss Post de fermer 666 offices accélère le mouvement.

Postier à Vex et contraint à une impossible rentabilité, un homme choisira d’en finir, happé par un EuroCity. «Swiss Post l’a tué. Et quelqu’un doit payer», lance sa sœur, coach pour puissants en manque de mordant. Ce sera un dirigeant du géant jaune, dont elle espère la confiance à seule fin de le pousser sur les mêmes rails, dans une inextinguible soif de vengeance. Un