Olga, L’Amour face à l’Histoire
Bernhard Schlink » Dans son dernier roman, l’ancien juge brosse le portrait d’une Allemande au grand cœur se brûlant au rêve de l’amour fou. Entre passion et séparation des classes.
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Propulsé aux sommets des ventes en 1995 avec Le Liseur, l’histoire d’une illettrée initiant un adolescent au plaisir sans lui révéler son passé de gardienne dans un camp de concentration, Bernhard Schlink est passé maître dans l’exploration de la mauvaise conscience allemande. Nombre de romans du fringant juriste septuagénaire sont ainsi des variations autour des thèmes du remords et de la culpabilité, induits outre-Rhin par les déchirures de l’Histoire.
Dans son dernier opus, Olga, l’écrivain né en 1944 remonte à la Belle Epoque quand l’empire de Guillaume II conforte sa puissance économique et se met à rivaliser en matière coloniale avec la France et l’Angleterre. L’action se situe du côté de la Baltique, dans la région de Memel, et met face à face Herbert, le fils d’un riche