Padura, cubain libre
Traduit en 25 langues, l’écrivain havanais décrit les dérives de son île natale à travers son personnage de flic soiffard, Mario Conde. Rencontre
Thierry Raboud
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Littérature » «Cuba est une fabrique d’histoires», répond l’écrivain. Les siennes sont originales au point qu’il nous a pris de lui demander comment l’île suffisait à ensemencer son imaginaire. Leonardo Padura y plante le décor inamovible de ses romans depuis le cycle des Quatre saisons commencé en 1991 jusqu’à son dernier roman, l’ample et magistral Hérétiques (Ed. Métailié).
Et toujours il parvient à en montrer l’envers, déjouant les clichés tropicaux figés dans le rhum, les cigares et le brimbalement des vieilles Chevrolet pour dépeindre ceux qui vraiment boivent, fument, conduisent et vivent à Cuba. «En Suisse, 90% des problèmes de la vie quotidienne sont résolus. A Cuba, la totalité des problèmes ne le sont pas! Les manquements dans l’&eacu