Par pertes et profits
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Joseph Incardona » Sa couverture est d’or, son intrigue est d’argent. Le nouveau roman de l’écrivain genevois est une ample fresque vintage aux airs de vanité où l’amour a le goût du lucre.
1989. C’était hier, pourtant un autre monde. Avant Madoff et les subprimes, avant la fin du secret bancaire et l’invention du web, ce temps du bonheur mesuré en liasses, où «on peut encore apprendre à dévaliser une banque sans diplôme». C’est au soir de ce monde ancien que Joseph Incardona déploie son douzième roman, quand tout semblait encore possible aux audacieux.
Sa couverture est d’or, mais son intrigue est d’argent – principe actif d’un capitalisme vieillissant, orgueil des puissants, pourvoyeur de fantasmes et masque du désespoir, qui jamais ne suffit lorsque le ciel est la seule limite. Un horizon q