Professeur Mabanckou
L’écrivain franco-congolais éclaire la rentrée d’hiver avec ses Huit leçons sur l’Afrique, où l’histoire du continent passe des ténèbres à la lumière
Thierry Raboud
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Littérature » A l’Université de Los Angeles où il enseigne, ses étudiants l’appellent Mabancool. On sait l’humour dont sa plume est trempée, déployé depuis Bleu-blanc-rouge (1998) en essais, poèmes et romans qui tous portent en français la voix haute de l’Afrique post-coloniale. La drôlerie est la courtoisie de son tragique, lui qui par le langage s’engage à travers l’histoire douloureuse de son continent natal. Dans son récent Dictionnaire enjoué des cultures africaines mais aussi dans Les cigognes sont immortelles, roman qu’il présentait à Fribourg le mois passé à l’invitation de l’Alliance française.
La veille, on rencontrait pourtant Alain Mabanckou en homme sérieux. Sur lui, éternel chapeau et masque du cosmopolite fatigué. Devant lui, les deux smartphones du voyag