Son père aux cieux
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Violaine Bérot » «J’ai l’impression d’avoir très peu d’imagination», confessait Violaine Bérot alors qu’on l’interrogeait au sujet de son précédent livre, C’est plus beau là-bas. Elle n’est donc pas allée chercher très loin la matière de ce nouvel ouvrage, enraciné dans l’intimité familiale. «Et je sais, c’est fleur bleue et guimauve et violons», mais il lui fallait raconter cette histoire, cet amour d’abord impossible puis explosif entre son père, curé défroqué désormais décédé, et sa mère, qui aura su le convaincre de quitter son ministère pour elle.
Avec la sensibilité qu’on lui connaît mais dans un registre moins allusif que de coutume, l’écrivaine pyrénéenne égrène ainsi les singulières Nuits de noces de ses parents dans une forme de roman en vers dont elle exploite le potentiel rythmique plutôt que poétique. Se mettant à la place de sa mère pour écrire cet amour arraché à l’Eglise puis affligé par la mort, Violaine Bérot déploie trente-deux brefs tableaux qui sont la c