Littérature » Pour Valérie Manteau, ancienne plume de Charlie Hebdo, la littérature a le pouvoir thérapeutique de nous faire converser avec les morts. A Istanbul, elle a retrouvé la trace de Hrant Dink, journaliste turc d’origine arménienne assassiné en 2007. Auréolé ce mercredi du prix Renaudot, son deuxième roman, Le Sillon, est une enquête intime à la mémoire de ce grand humaniste turc. Après Calme et tranquille, véritable odyssée psychologique dans la France postattentats, l’auteure élargit son propos et ses horizons. «Je crois qu’on a absolument besoin de comprendre que l’histoire de Charlie s’inscrit dans une géographie beaucoup plus large», confie-t-elle à La Liberté. Elle nous emmène en Turquie, où les eaux du Bosphore nous tendent un miroir, entre espoir et dépression.