Trouver un toit à sa douleur
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Premier roman » Faire son deuil comme on construirait une cabane. Dans une clairière intime, un peu à l’écart, aplanir le sol, puis monter des murs, un foyer, un toit. Enfin planter un potager, des fleurs, jusqu’à habiter, malgré la solitude et l’hiver qui vient, ce rêve ancien d’une vie à deux.
D’origine fribourgeoise, Bernard Utz signe un premier roman qui prend la forme d’un bref journal. Son narrateur Joseph, endeuillé par la disparition de sa compagne Célestine, y consigne ses journées dévolues à la construction parfois maladroite de son abri qui devait être le leur, mais aussi ses soirées passées à lire les ouvrages qu’elle lui a laissés. Et les pages cornées chez Dostoïevski, Wells, Austen ou Stevenson deviennent autant d’indices qui, fort mystérieusement, mènent à elle.
Né en 1987, l’auteur, qui collabore à l’Institut suisse jeunesse et médias, reste ici proche d’une langue simple, voire simpliste dans ses dialogues, conférant à son texte une allure de fable. L