Un prénom ou la vie
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Premier roman » Un seul prénom vous manque et tout est dépeuplé. Avec Tenir sa langue, c’est le sien que la narratrice, Polina, veut récupérer face à une administration française qui s’obstine à l’appeler Pauline. A partir de là, l’écrivaine Polina Panassenko construit une autobiographie romancée, vue à travers le prisme du rapport aux langues.
Née en URSS, la narratrice arrive de Moscou en France au début des années 1990, sans parler un mot de français. Elle y découvre les affres d’une école maternelle dont elle n’a pas les codes. Elle conquiert la langue française à sa façon, constatant que tel mot, suivi d’effet, peut servir. Plus tard, elle recherche un équilibre avec ses racines. Exercice délicat: qu’en est-il des mots de russe oubliés, de l’accent qui s’effiloche, des aïeux et du pays natal qui disparaissent? Le prénom de Polina, celui de l’intimité, devient alors précieux. Les péripéties adoptent tantôt un regard d’enfant ému ou souriant, tantôt le ton grave de l’intr