Une aura de légende
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Cyril Gely » Il s’appelle Antonio. Aujourd’hui, on le nomme Stradivarius. L’écrivain Cyril Gely lui donne vie dans La forêt aux violons, roman sensuel inspiré de la vie du plus connu des luthiers de Crémone. Disciple de l’artisan Amati, l’ambitieux Antonio recherche le violon parfait. Le bois, il le trouve dans le Trentin, là où la langue italienne se mêle d’allemand. Et c’est en admirant sans relâche le dos de Silvia qu’il trouve la forme idéale de ses futurs violons. Sécheresse technique, adieu; ambiance passion, bonjour!
L’écrivain pose un climat sensuel nourri par les couleurs chaudes des violons. Il y a dans ce roman le rose des monts où poussent les arbres dont on fait des violons, et les cheveux de miel et la peau brune de Silvia, troublante sourde-muette qui, à sa façon, comprend le langage de la musique. Face aux croquis d’Antonio, on pense à Man Ray, ce photographe qui a tracé des ouïes au dos de Kiki de Montparnasse pour sa photo Le violon d’Ingres. Pétri de récur