Gwenaële Robert »   Qui a dit que les femmes ne draguaient pas? Tu seras ma beauté a des airs de Cyrano de Bergerac au féminin. Dans un style lent et confortable, en phase avec le microcosme feutré des notaires, le premier roman de Gwenaële Robert met en avant l’expression des sentiments de personnages féminins que tout oppose, sauf le désir d’un homme. Le même, bien sûr. Voici une prof de sport décidée à inscrire un écrivain célèbre à son tableau de chasse. Elle prie une enseignante de littérature d’écrire ses lettres d’amour. Mais c’est cette épistolière fantôme qui va s’éprendre, par procuration… Un crescendo sentimental débute, avant de céder la place à la langueur. Cela jusqu’au dénouement, où l’on se comprend à demi-mot.

Il n’est pas aisé de transposer à l’époque actuelle une intrigue d’hier. Gwenaële Robert y parvient. Elle glisse même des questions d’actualité telles que l’opposition entre les tenants de la lettre manuscrite et les adeptes du courriel. Et si l’âme d’Ed