Une Syrie frissonnante
Portrait. Dans «Les Neiges de Damas», la romancière genevoise Aude Seigne, dotée d’une grande sensibilité, raconte un hiver passé dans la capitale syrienne en 2008.
Ghania Adamo
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Un entretien est souvent précédé d’un petit moment d’échauffement durant lequel le journaliste échange avec son interlocuteur des propos banals, du genre «il fait beau aujourd’hui». C’est d’ailleurs ce qu’on dit à Aude Seigne avec laquelle nous avons rendez-vous à Genève, en ce début de janvier bien doux, baigné de soleil. Chose rare pour la saison, comme est rare cette neige qui tombait ce jour-là sur Damas, là-bas, à 4000 km. Cela aussi, on le dit à Aude Seigne, qui sourit et répond: «Oui je sais.» Et son sourire se lit comme un clin d’œil à son livre Les Neiges de Damas, très beau récit de voyage traversé par un frisson qui vous saisit l’échine.
La neige dans les villes de Syrie n’est pas habituelle, mais quand elle tombe elle peut faire des mir