Variations funèbres
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Céline Cerny » La mort. «Au fond il n’y a pas tellement d’autre sujet, si?» Alors Céline Cerny s’en empare chaleureusement. Nulle froideur dans ces quinze textes qui se promènent de part et d’autre de l’ultime lisière, dialoguant librement avec les huiles généreuses de Line Marquis, tableaux dont l’éclat baroque et coloré semble échappé d’une fête des morts mexicaine.
De la prose poétique à la courte nouvelle en passant par le conte métaphysique, l’auteure lausannoise trempe sa plume dans la douce amertume d’un onirisme funèbre et pourtant lumineux. Elle écrit «quand nous étions vivants» – c’est un imaginaire qui s’ouvre. Sensible, attentif à la saveur des petits riens, âpre parfois, qui ne se détourne pas des meurtrissures, des suintements de la chair, mais se fraie toujours un mince chemin vers l’indicible Après. Subtiles variations littéraires sur le trépas, joyeuses comme une danse macabre, où l’on se console d’avoir laissé partir ceux qu’on n’oublie pas, et qui visiblem