Vertige des vestiges
Magali Koenig aura passé l’essentiel de sa vie à photographier, à voyager et à enseigner son art. Un livre rassemble ses images de Russie
Isabelle Carceles
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Rencontre » Désormais à la retraite et entravée dans ses voyages comme tant d’autres, elle plonge dans ses milliers de négatifs, elle trie, elle développe, elle se rappelle. Elle remonte en souvenir sur ce pétrolier, usine flottante sur la large Lena, jusqu’à Yakoutsk, en Sibérie. Six jours de bonheur intense sur l’immense rafiot rapiécé. «C’est à ce moment-là que j’ai appris le goût des voyages et des histoires simples.» Magali Koenig aime les gens, et la manière dont ils s’en sortent en pleine déglingue. Même si on ne les voit pas beaucoup, les gens, sur ses photos. Elle s’en explique en disant que si, il y a quand même des gens, mais ils viennent de partir, ou ils vont arriver… Toute la magie du hors-champ en photo.
Dans sa vie, qui a débuté il y a 70 ans à Lausanne, l