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Il y a quinze ans, Peter May imaginait l’ivraisemblable avec Quarantaine, polar devenu terriblement réaliste. Interview d’un écrivain prémonitoire
Thierry Raboud
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Littérature » Des Hébrides tempétueuses aux hutong pékinois, les décors de ses polars sont un envoûtement. Mais pour l’occasion, on croirait qu’il n’est pas allé chercher bien loin, Peter May. Londres en épicentre d’une pandémie, le confinement, les rues vides, les morts qui s’entassent, la tyrannie des statistiques, les masques, les tests PCR, la ruée sur un «médicament antivirus»… Impression de déjà-lu?
Oui, sauf que sa Quarantaine, tout juste traduite en français, a été écrite en 2005. Un manuscrit refusé par ses éditeurs de l’époque: trop irréaliste. Mais depuis, l’improbable a eu lieu. Alors le prolifique écrivain, auteur d’une série de thrillers chinois puis d’une trilogie écossaise vendues à des millions d’exem