A Fribourg, un Barbier d’or et d’ironie
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Critique
Tout est faux, on le sait, eux aussi. D’ailleurs, voici Rosine et Figaro qui se poudrent le visage pendant l’ouverture – les apparences comme un jeu. Avant de plonger dans ce Barbier de Séville tout de chatoyances et faux-semblants que le Nouvel Opéra Fribourg présentait dimanche soir à Equilibre, lors d’une première chaleureusement applaudie.
Depuis sa création en 1816, le mélodrame de Rossini, toujours aussi drôle, n’a jamais cessé d’être représenté. C’est dire si l’originalité devient gageure quand tout a été fait et refait. Mais le metteur en scène Julien Chavaz ne s’embarrasse pas de références; à la tête du NOF, il «fabrique des spectacles qui se moquent des conventions». Et l’on s’amuse de son inventive mise en abyme où la satire de Bea