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Artistes revenus de l’ombre

Chanteur au passé criminel, Bertrand Cantat monte sur scène et fait débat. A l’ère post-Weinstein, peut-on encore distinguer l’œuvre de son créateur?

Condamné en 2004 pour le meurtre de Marie Trintignant, l’ancien leader de Noir Désir présentera son nouvel album à Lausanne la semaine prochaine. Pour beaucoup, difficile de lui accorder un droit à l’oubli quand il fait si peu pour qu’on l’oublie. © Yann Orhan
Condamné en 2004 pour le meurtre de Marie Trintignant, l’ancien leader de Noir Désir présentera son nouvel album à Lausanne la semaine prochaine. Pour beaucoup, difficile de lui accorder un droit à l’oubli quand il fait si peu pour qu’on l’oublie. © Yann Orhan

Thierry Raboud

Publié le 14.04.2018

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Polémique »   L’homme. L’artiste. L’œuvre. On croyait pouvoir distinguer, tracer des frontières étanches, laisser les hommes à leur biographie, les artistes à leur travail, les œuvres à notre appréciation. Le créateur pouvait être un fieffé salaud, un misogyne impénitent, un antisémite notoire, seule comptait sa création. Barthes avait même fait mourir l’auteur, arguant que «l’œuvre d’art existe par elle-même». Alors on écoutait Wagner, on lisait Céline, on regardait un Polanski et la morale était sauve.

Puis Bertrand Cantat est remonté sur scène. Le chanteur français sera aux Docks de Lausanne la semaine prochaine pour deux concerts complets, maintenus malgré l’annulation récente de sa tournée des festivals. En 2004, la justice

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