Baxter Dury, dandy narquois
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Pop désinvolte » Il se posait, largué mais classieux, en Prince des larmes. Voilà le dandy british de retour avec un sixième album où les effusions lacrymales ont laissé place à un détachement narquois, mollement groovy. La nonchalance, elle, est toujours de mise, tout comme le costard de vieux beau qui lui va à merveille. Baxter Dury est à la désinvolture ce que son père Ian Dury était au punk. Filiation qu’il déroute vers une pop de langoureuse élégance, ourlée de synthés lointains, fondée sur un entêté duo basse-batterie. Ecrin de brèves saynètes narratives, portraits cinématographiques où sa voix de Cohen des derniers jours répond à des chœurs éthérés comme un idéal féminin. Morne? Dix titres qui, derrière le faux burlesque au vintage assumé, parviennent à hypnotiser. TR
Baxter Dury, The Night Chancers, Heavenly Recordings/PIAS