Conversation intime avec Schubert
Le ténor Mark Padmore chante une Winterreise contemporaine avec l’Orchestre de chambre fribourgeois
Elisabeth Haas
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Equilibre » La voix est posée sur le piano, portée par lui. C’est dans l’intimité quasi consubstantielle de ce dialogue que se joue le lied schubertien. Le ténor britannique Mark Padmore en sait quelque chose, lui qui interprète tous ses grands cycles depuis une quinzaine d’années. Avec subtilité et profondeur. Mais le passé n’est pas sacré, la musique ne cesse d’être réinterprétée. Au début des années 1990, le compositeur allemand Hans Zender a envisagé une nouvelle manière d’entendre la Winterreise, ce voyage dans la solitude de l’hiver en miroir du désespoir intérieur.
Il l’a pensé comme une «interprétation composée» et a fait appel à un orchestre: ce sera ce vendredi à Equilibre la partition de l’Orchestre de chambre fribourgeois, qui accompagnera Mark Padmore sur ce sommet du lied, qu’on entendra en deuxième partie, après la Symphonie N°8, la célèbre «inachevée» du même Schubert. Interview.
Quelle est l’importance de la Winterreise dans