Critique

La musique file à fond de train, avec une pulsation vive et l’envie d’en découdre. Au quatuor percussions, violoncelle, clarinette et basson répond un quatuor vocal, soprano, mezzo, ténor et baryton. Laïka, le chien de l’espace est une fête musicale. Des séquences courtes, narratives, pour raconter une histoire riche de significations. Il fallait le désir de la metteuse en scène Anne Schwaller de parler expressément aux enfants et la direction précise de la cheffe Stephanie Gurga pour transmettre de façon limpide une musique qui n’a rien d’évident.

Elle est signée du Britannique Russell Hepplewhite et était samedi à l’affiche à Equilibre, la grande salle fribourgeoise, en attendant une tournée en avril prochain à l’Opéra-Comique de Paris. Son langage est contemporain, il exploite volontiers les timbres, dépasse les notions de mélodies et de développement, même si quelques motifs reviennent - comme celui, dansant, sur Baïkonour. Les voix n’ont pas non plus d’aria à rall