«Dieu a dû toucher son âme…»
A Lausanne, la plume inspirée de Donizetti rejoue le destin funeste d’Anna Bolena
Thierry Raboud
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Opéra » Une reine décapitée par son mari, lequel se fiance dès le lendemain avec sa demoiselle d’honneur. C’est l’histoire tragique d’Anne Boleyn, reine d’Angleterre et épouse plutôt malheureuse du roi Henri VIII. Il y avait de l’action chez les Tudor, où l’on ne rigolait pas avec le pouvoir… Gaetano Donizetti s’en est inspiré pour composer trois opéras qui comptent au nombre des chefs-d’œuvre du bel canto tardif.
Composé en 1830, le premier de ces drames lyriques, Anna Bolena, sera présenté dès dimanche et jusqu’au 13 février sur la scène de l’Opéra de Lausanne, sous la baguette de Roberto Rizzi Brignoli, chef italien formé notamment aux côtés de Riccardo Muti à la Scala. Interview en loge, entre deux répétitions.
Anna Bolena a été oubliée pendant presque un siècle, avant d’être exhumée par la Callas en 1957. Quelle est sa place dans l’histoire de la musique lyrique?
Roberto Rizzi Brignoli: C’est une œuvre importante pour comprendre l’