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Feldermelder transfigure le son de l’orchestre

Le musicien électro fribourgeois a écrit Finite pour l’Orchestre des Nations et le Chœur de chambre de l’Université de Fribourg. Critique après le concert de samedi soir sous la direction d’Antoine Marguier.

Feldermelder, samedi soir à l’aula de l’Université de Fribourg, à sa table de mixage derrière l’Orchestre des Nations. © Jean-Baptiste Morel
Feldermelder, samedi soir à l’aula de l’Université de Fribourg, à sa table de mixage derrière l’Orchestre des Nations. © Jean-Baptiste Morel

Elisabeth Haas

Publié le 19.11.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Dans le milieu codifié et feutré du concert classique, la musique de Feldermelder a l’air d’être catapultée d’une autre planète. Quand ses basses lourdes et angoissantes font gronder leurs vibrations telluriques, on perd passablement ses repères. Alors quand des haut-parleurs une voix féminine un peu désagréable car synthétique – générée par une IA – pose le contexte à la fois philosophique et convenu de la création de l’œuvre Finite, composée par le musicien électro fribourgeois (Manuel Oberholzer de son nom de ville), on mesure d’autant plus le décalage. Mais quand l’Orchestre des Nations, samedi soir dernier, à l’aula de l’Université de Fribourg, pose les premiers accords, on devine que cette collision est simplement de notre temps et permet d’entendre l’orchestre de manière nouvelle.

Un son épais jusqu’à soulever des lames de fond

Il n’y a pas de pulsation répétitive dans cette musique, pas de construction traditionnelle avec ses retours de thèmes et ses développ

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