Hélène Grimaud, la vie sauvage
Impérieuse et fantasque, insaisissable comme un oxymore, la pianiste française fait son retour à Gstaad pour deux concerts. Rencontre fugace
Thierry Raboud
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Musique » On la dit capricieuse. En janvier dernier, on ne s’étonnait donc pas de la patience qu’elle imposait en prélude à son apparition – une demi-heure et deux cafés hors de prix plus tard, voici Hélène Grimaud comme un coup de vent dans le lobby de ce palace zurichois, dardant son regard de menthe glacée qui sourit pour l’excuser. Elle était en répétition avec plus imprévisible qu’elle, l’incandescent Teodor Currentzis, et déjà elle doit repartir, alors vite une eau qu’elle commande dans un parfait allemand avant de nous offrir son attention, fugace mais totale.
Le temps d’espérer saisir l’énigme de cette pianiste, insaisissable comme un oxymore. Altière et attachante, impérieuse et fantasque, tellurique et solaire. Elle semble dissimuler son ardente intransigeance derrière ce visage