Cordes » Un souffle épique se dégage de Tabula rasa, de ses élans puissants qui s’étirent jusqu’à s’éteindre dans le calme rassurant des cordes les plus graves. C’est avec cette pièce d’Arvo Pärt que Renaud Capuçon marque son entrée discographique avec l’Orchestre de chambre de Lausanne, dont il est le chef titulaire. L’œuvre superpose les cordes, celles de l’orchestre comme celles du piano préparé, en couches sonores pour créer une impression de grande densité et plénitude. Les œuvres d’Arvo Pärt nourrissent, élèvent l’âme: Arnaud Capuçon n’hésite pas à le comparer à Bach. L’apparente simplicité des lignes musicales touche profondément. Le violoniste illumine également des pièces moins connues, Fratres, Darf ich ou Spiegel im Spiegel du même compositeur. Une merveille. EH

Arvo Pärt, Tabula rasa, Orchestre de chambre de Lausanne, Renaud Capuçon, Erato.