La voix comme un orchestre
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Jazz » Cégiu pense la voix comme un instrument (à cordes vocales bien entendu), sans archet mais avec tant de couleurs qu’on croirait un orchestre caché dans sa glotte. Elle peut invectiver, murmurer des paroles en allemand, puis hurler avant de consoler (dans Il Silenzio - n’existe pas où elle invite son fils Amelio Mötz au micro). Elle ensorcelle aussi dans Please. Elle marie son chant multiplié par des boucles sonores à la virtuosité de son violoncelle, puis relève le tout de beats électroniques, une machinerie qui peut même robotiser son organe (le très électro-industriel Morning). Les sept titres du deuxième album de la Zougoise, baptisé Restless Roots, expérimentent sans intellectualiser, montrent son talent sans agacer. Fascinant. TB
Cégiu, Restless Roots, Cégiu/Irascible.