Le Bartók de l’exil américain
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XXe siècle » Ce Bartók est autrement plus puissant, puisqu’il est orchestral. Le troisième Concerto pour piano date de la fin de l’exil américain. On s’étonne d’une œuvre aussi chantante, harmoniquement équilibrée, avant un final galvanisé, couchée sur le papier à la veille de sa mort. Le piano de Javier Perianes est volontiers percussif, emportant les mouvements rapides dans une énergie folle, encadrant un mouvement lent d’une grande sérénité. Quant au Concerto pour orchestre, aussi marqué par l’exil, il a quasiment valeur de bilan: Bartók y montre tout son savoir-faire, aussi bien au point de vue de l’écriture harmonique que de l’influence des folklores. Pablo Heras-Casado dirige des Münchner Philharmoniker électrisés. EH
Béla Bartók, Concerto for orchestra, Piano Concerto No. 3, Harmonia Mundi.