«Le punk a été très médiatisé»
Pierre Raboud analyse un scandale social qui, dès 1977, éclate en Europe, y compris en Suisse
Fabrice Bertrand
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Musique » Les Trente Glorieuses s’achèvent et, au moment où le discours critique s’affaiblit en Occident, une insurrection musicale – le punk – rejette avec virulence la culture dominante. L’historien Pierre Raboud décrit dans son ouvrage Fun et mégaphones comment ce mouvement se met en place dans quatre pays: la Suisse, la France, l’Allemagne de l’Ouest ainsi que celle de l’Est. Durant la période étudiée, de 1977 à 1982, une onde de choc partie de Londres et New York se répand, provoquant, choquant mais également créant de nouveaux engagements militants. Décryptage avec l’auteur de Fun… qui a consacré sa thèse de doctorat à ce sujet et dont ce livre est issu.
Comment le punk se répand-il depuis son foyer originel anglo-saxon?
Pierre Raboud: La transmission se fait à travers différents canaux. Au tout début, les disquaires indépendants jouent un rôle fondamental par leurs importations. Et les radios anglaises, puis pirates, contribuent à diff