Le son écrasant de la canicule
Le journaliste Jean-Charles Desgroux consacre un ouvrage fascinant au stoner rock, un genre lourd, psychédélique et toujours plus prisé
Olivier Wyser
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Musique » A quelques heures de route de Los Angeles par la Highway 10, loin du sea, sex and sun du littoral et du quadrillage irrationnel de l’agglomération: le désert. C’est là, dans cet implacable décor d’apocalypse, de canyons sauvages et de villes abandonnées que naît le stoner rock. Une musique lourde et oppressante. Une réponse au harcèlement permanent de ce soleil anthropophage dont l’agression n’a d’égal que le baiser du crotale tapi dans la poussière au pied des arbres de Josué.
Fin des années 1980, les kids d’une petite ville de la vallée de Coachella, la bien nommée Palm Desert, attendent le crépuscule pour sortir leurs vans et leurs génératrices et improviser des rassemblements au milieu de ce nulle part aride. Des raves désertiques et clandestines dont les carburants principaux sont les gu