Baroque » C’est un sentiment qui apaise, en écoutant le violoncelle de Jean-Guihen Queyras tout au long de cet enregistrement: la consolation. La forme de la sonate n’implique qu’une basse continue (clavecin, théorbe ou orgue positif) pour accompagner l’instrument soliste. Forme dépouillée s’il en est, qui oblige le violoncelle à être parfaitement éloquent et inspirant. Il y a d’ailleurs peu de fioritures dans ces six Sonates pour violoncelle de Vivaldi, comme si le compositeur visait la simplicité. Les mouvements lents sont d’une grande tenue, les mouvements rapides exigent de la virtuosité, mais elle n’est pas démonstrative. Ne reste que la beauté d’un son peu vibré, raffiné et tellement parlant. C’est bien ça, consolateur. EH

Vivaldi, Sonatas for Cella & Basso continuo, par J.-G. Queyras, Harmonia Mundi.