Les débuts enchanteurs de l’opéra
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Monteverdi » A ses débuts, au temps de Monteverdi, l’opéra n’est pas encore une suite d’airs vocalement brillants et virtuoses entrecoupés de quelques récitatifs. Là, le récit accompagné prend quasi toute la place. Les instruments de l’orchestre (les English Baroque Soloists) entrent en jeu en fonction de la dramaturgie. Les chanteurs doivent aussi être des comédiens, qui mettent l’accent sur les mots: c’est le cas de la distribution de John Eliot Gardiner, génial réinventeur, qui offre une sublime version du Retour d’Ulysse dans sa patrie. Le passage entre continuo et tutti orchestraux, entre déclamation et chant plus lyrique, est fluide, fascinant, infiniment vivant, pour aboutir à des ensembles choraux d’une folle intensité. EH
Monteverdi, Il ritorno d’Ulisse in patria, par Gardiner, Soli Deo Gloria.